La servante écarlate, de Margaret Atwoog

À offrir pour la journée internationale des droits de la femme

« Mieux ne veut jamais dire mieux pour tout le monde » dit un personnage de La servante écarlate: « Cela veut toujours dire pire, pour certains. » Ou pour certaines…

Dans ce roman d’anticipation, Margaret Atwood explore un futur pas si lointain, où la procréation est devenue une affaire d’état. A Gilead, le taux d’infertilité a bondi et la démographie est en chute libre. Les femmes dont la fertilité a été prouvée ont désormais pour devoir d’engendrer: ce sont les servantes rouges, entraînées au sexe sans désir et mises au service de différents maîtres pour leur donner l’enfant que leur épouse ne peut avoir.

Dans cet univers où tout est contrôlé, être mère est devenu une fonction. Mais certaines femmes se souviennent des temps passés; les temps où elles avaient le droit de lire, d’aimer et d’élever leurs propres enfants…

L’écriture de Margaret Atwood, avec ses formules poétiques et percutantes, exprime parfaitement la nostalgie d’un passé bientôt disparu, excepté dans l’esprit de ceux qui ont encore la force de s’en souvenir. Les références à 1984 (la mise en scène de la guerre, le passé effacé par le totalitarisme, la surveillance permanente,…), offrent une dimension supplémentaire à La servante écarlate, que l’on peut voir comme le pendant féminin et féministe du chef-d’œuvre de Georges Orwell.

LB