Mort d’une héroïne rouge, de Qiu Xiaolong

À offrir à un poète en manque d’intrigue

Promu inspecteur général par les lois impénétrables du Parti, Chen, plus poète que détective, se retrouve face à une enquête classée « spéciale »: une jeune « modèle de la Nation » a été retrouvée morte dans un canal. Accompagné de ses références aux grands poètes chinois, Chen va creuser sous le masque de l’héroïne à l’idéologie irréprochable… et se retrouver englué dans les méandres boueux de la politique.

Dans une société où « ce ne sont pas les individus qui font les interprétations, mais les interprétations qui font les individus », la rigueur du policier suffira-t-elle à révéler la vérité? Quand tout est soumis à l’interprétation changeante du Parti, l’intégrité suffit-elle à se protéger de la corruption?

Plus que l’intrigue, sans grande surprise, c’est la réflexion autour de la conscience morale, du pouvoir et des apparences qui font l’intérêt de ce roman. Ainsi que les références inattendues à la poésie, qui offrent des pauses contemplatives à cette première enquête de l’inspecteur Chen.

LB